Le "diabolo" de la Elna Lotus
Dans une Elna Lotus (c'est une machine à coudre !), il y a cette jolie pièce en plastique blanc qui ressemble à un volant de badminton, et que j'appelle un diabolo.
Ce diabolo est entrainé par friction par le moteur, si on néglige la lubrification de l'axe, il se grippe, le diabolo se bloque, et le galet du moteur l'use en tournant. Une fois endommagé, même lubrifié il ne tourne plus.
Sur ma machine (ici) il est en bon état. Sur celle de ma belle-soeur, il est très abimé. Mon frangin a acheté une autre Lotus, même problème. Il m'enverra les deux successivement pour révision.
La pièce neuve est encore disponible chez certains fournisseurs. Plus de 80€ pièce, plus le port.
Comme je commence à me renseigner sur l'impression 3D, l'idée vient naturellement de fabriquer moi-même la pièce. Il me faut une machine, le choix se porte sur le modèle "premier prix" du moment, l'Alfawise U30, qui coûte 160€ port compris, donc moins cher que les deux diabolos. Et comme mes poches sont vides, c'est le frangin qui finance. Merci Christophe !
La machine mettra plusieurs semaines à venir de Chine. Sans l'attendre, je me lance dans la conception.
Le logiciel gratuit, en ligne, c'est Tinkercad. Il fonctionne par modification, addition, soustraction de formes prédéfinies. Il me faudra bien sûr du temps pour comprendre et maitriser le fonctionnement, qui fort heureusement s'accorde bien avec ma façon de penser.
La machine arrive le 6 avril 2019.
Il est temps de passer à du concret. Ne sachant pas trop quels matériaux utiliser, j'ai acheté des lots d'échantillons de diverses couleurs, de quelques mêtres. C'est suffisant pour commencer.
Voici quelques prototypes survivants. Ils sont en PLA, le filament le plus courant, raide et cassant comparé au matériau d'origine du modèle, du nylon ?
Les "jambes" de ma pièce sont belles sur le dessin, mais une fois imprimées, elles sont toutes fines. Il me faudra reprendre plusieurs fois le design pour parvenir à des jambes suffisamment solides pour que la pièce finale résiste à l'usage.
Chaque version successive a été enregistrée sous un numéro différent, la version définitive s'appelle "Diabolo phase 7".
Le matériau choisi pour l'impression définive est du PETG, c'est un peu plus souple et solide que le PLA. Moins que le nylon, mais il faudrait une imprimante beaucoup plus chère pour le travailler.
Les machines confiées par Christophe sont reparties avec un diabolo de plastique blanc fait avec les "échantillons". Mais au moment de commander une bobine de PETG, il n'y avait plus de blanc. J'ai acheté du transparent, qui a servi depuis à fournir des diabolos à des amis du forum des machines à coudre anciennes.
Pour le calage de la synchronisation crochet-aiguille de ces machines, j'ai aussi eu besoin d'une "pige". L'impression était un peu ratée, mais utilisable. Et comme je n'en ai pas eu besoin depuis, je ne l'ai pas refaite.