Universum V.S.III

Voici les renseignements que j'ai pu glaner sur cette machine: elle a été fabriquée par R.Lehnmann, 34, Gertrudenstraße, Braunschweig (Brunswick). Les bâtiments existent toujours.

La société fondée en 1863 s'appelait Baach & Klie, elle a changé de nom en 1894 pour R.Lehnmann, puis en 1932 pour H. Palm. Cette maison travaillait presque exclusivement pour l'exportation.

J'ai trouvé la soeur jumelle de cette machine sur needlebar.org sous le nom d'Excelsior, datée de 1929.

La plaque de cuivre ne porte pas le logo du fabricant, mais celui du distributeur Silberberg de Hambourg.

Merci à Odile et à Callisto de m'avoir aidé à trouver ces renseignements.

Révision:

Voici la photo que Christophe m'a envoyée à son retour de la déchetterie.

Comme son nom (VSIII) l'indique, c'est une machine à navette vibrante, copie Allemande de Singer 28 (mais améliorée, avec la marche arrière).

La navette est présente (ouf!) ainsi que quelques accessoires dans le tiroir du support. Elle est bloquée, mais ça ne semble pas trop grave.

4 novembre:
Je suis allé chez le frangin en octobre, et j'ai rapporté les machines. La remise en état commence par un "gros" démontage:
- Retirer les accessoires et les caches
- Démonter les mécanismes d'aiguille et de pied presseur.

Dès le démontage, j'ai commencé à huiler un peu partout (je suis toujours très généreux sur l'huile). Le mécanisme inférieur, en excellent état, n'a nécessité qu'un démontage partiel et temporaire, pour nettoyage des bourres de fil. Le blocage était dû à la tige d'aiguille, comme c'est souvent le cas.

J'ai porté le support bois au menuisier pour qu'il me l'arrange: un coin est abimé et le fond est pourri.

J'ai nettoyé le corps au pétrole, après m'être assuré sur un détail que la décoration tenait (il semble ne pas y avoir de vernis par dessus). J'ai lubrifié et contrôlé les parties mécaniques encore présentes. Il reste maintenant à nettoyer, éventuellement astiquer, et remonter toutes les pièces.

Gros plan sur la fleur centrale du décor.

Pour une fois, voici une machine Allemande qui ne cache pas son origine.

Le numéro de série est en dessous et sur le côté, visible quand on bascule la machine (2546562).

La fin de ce numéro (562) est également rappelée sur le nez.

5 novembre:
J'ai remis les tiges d'aiguille et de pied presseur. Contrairement aux Singer 28, il n'y a pas de trou et de vis de positionnement pour la tige d'aiguille, il faut donc remettre une aiguille et se positionner par rapport au socle pour régler cette tige. Je l'ai fait par comparaison avec ma 127K (qui est sur ma table de travail).
Le long de la tige de pied presseur, il y a un trou avec une vis de serrage, je suppose pour fixer un guide ouateur.

Les pieds presseurs sont marqués CIM.

J'ai commencé à nettoyer les plaques décoratives, et j'ai remonté le mécanisme de tension du fil. J'ai dû "bricoler" le ressort régulateur de tension, ceux que j'ai pour Singer ne conviennent pas (il faut chauffer au rouge et laisser refroidir doucement la partie à retordre pour la "détremper" sinon elle casse).
Premiers essais de couture (au moins, l'essuie-tout éponge l'huile!):Excellent!

7 novembre:
J'ai nettoyé et remonté la bobineuse, la plaque et le bouton de réglage de longueur de point.

Curiosité: alors qu'on reconnait souvent les machines à coudre Allemandes à la forme particulière de leur bobineuse, celle ci est équipée d'une copie de la bobineuse des Singer 27/28.
J'ai commandé un "pneu", mais qui sera noir. Ce serait bien qu'un commerçant sympa fasse fabriquer des copies en caoutchouc blanc!

Comme pour ma bobineuse Singer d'avant 1900 le support de bobine est muni d'un picot, imposant d'utiliser des bobines ayant un trou.

En haut, bobine Singer, en bas bobine de cette machine. Très proches, et compatibles.

La navette aussi est très proche de celles des Singer (en haut, bobine de 127/128).

Alors que cette machine peut être considérée comme une copie de Singer 28 (emplacement de la bobineuse, débrayage manuel de la tension du fil), elle utilise une navette avec système d'éjection, comme les 127/128.

Le système d'éjection est différent de chez Singer, il faut tirer le bouton (flèche), et l'arrière de la navette se soulève. Curieusement, le fabricant n'a pas prévu de trou pour la lubrification de la navette.

J'ai replacé le mécanisme d'entraînement à manivelle (il faudra que j'améliore le nettoyage!). Sa fixation est différente de chez Singer, pour adapter un moteur il faudrait fabriquer une patte spéciale.

Pour pouvoir présenter "en place" la jolie poignée de manivelle en porcelaine, j'ai triché avec une vis et du carton: l'axe d'origine est cassé, je vais devoir bricoler quelque-chose. Heureusement, c'est du pas métrique.

Les accessoires:
Un pied ourleur, un pied rabatteur, un soutacheur, un guide et sa vis.
Une clé de tiroir Singer (SiManCo 96507), un petit tournevis, quatre bobines. Et deux aiguilles rouillées!

Mardi 18:
J'ai récupéré le socle confié au menuisier.

Le dessous a été remplacé.

Et l'angle abimé a été réparé.

Remarquez la marquetterie: graduations en centimètres en bas, en quarts de pouce (approximatifs) en haut.

Une vis neuve, un morceau de tube de cuivre...

...et je peux rattacher la poignée de la manivelle.

La bobineuse a un "pneu" neuf, arrivé samedi 8 (de New-York).

Chez Singer, le bras du mécanisme de manivelle passe entre deux rayons du volant, ici il s'accroche sur un rayon.

Les plaques décoratives sont lisses.